Commission urbanisme : pour un dialogue nord-sud
Posté par Quartier Robien le 20 juin 2011
La commission urbanisme annoncée dans le journal n°94, s’est tenue mercredi 15 à 20h30 à la Maison du CAR. Il s’agissait d’une réunion de travail à laquelle sont venu participer plus de 35 habitants du quartier Robien. Armelle Eloy, directrice des études et opérations de l’espace public de la Ville de Saint-Brieuc, y participait également.
C’est une dialogue constructif et de grande qualité qui a animé la soirée où se sont croisées des opinions originales et constructives. Un consensus clair s’en est dégagé : Le quartier Robien n’est qu’une partie de la ville, elle même n’étant qu’une partie de l’agglomération de Saint-Brieuc. Il faut participer à la valorisation de la ville tout en tenant compte du fait que le quartier Robien a une vie propre dont il faut s’assurer qu’elle ne sera pas dégradée.
Des alertes ont été exprimées : Le quartier Robien ne peut pas rester le quartier de derrière la gare. La rue Jules Ferry n’est pas une entrée de Saint-Brieuc, c’est une voie urbaine du quartier. Il faut assurer un juste équilibre entre le nord et le sud.
Une proposition originale s’est développée : Avec l’aménagement du PEM, le centre de gravité de la ville se déplace vers le sud. Comme déjà préfiguré dans le projet de PLU (au calendrier relâché) le quartier Robien va devenir un quartier de centre-ville. Il faut donc travailler à l’effacement de la séparation artificielle existant entre le nord et le sud. Il faut que la voie ferrée ne soit plus perçue comme un élément de rupture.
La commission urbanisme a mandaté le président du CAR pour qu’il demande avec force que le calendrier des opérations soit mieux affiché et que la concertation avec les habitants du quartier Robien devienne rapidement une réalité.
Remerciements sincères à : Dominique, Jean-Baptiste, Roger, Maryvonne, Michel, Louise, Lan, Julien, Michel, Alain, Emmanuelle, Sonia, Olivier, Paulette, Yannick, Jacques, Evelyne, Anne, Marcel, Armelle, Bernadette, Patrice, Marcel, Arnaud, Sylvie, Claude, Marie, Yves, Xavier, Lionel, Didier, Philippe… pour leur participation active et constructive.
Des contributions écrites ont été promises par les participants. Elles seront rassemblées au sein d’un document de synthèse : Avis de Robien. Envoyez nous vos idées par voie postale ou par messagerie : mailto:quartier.robien@gmail.com ou sous forme de commentaire sur ce blog.
Le compte rendu rend bien l’atmosphère constructive et non « corporatiste » de quartier. La ville doit accepter de prendre les habitants pour des partenaires responsables à qui l’on doit donner les éléments du débat, un calendrier..
Dans le projet tel qu’il est présenté, on observe au nord, côté centre-ville, une gare routière urbaine et, côté sud, quartier de Robien, une gare routière interurbaine. Les mots sont significatifs. Ils montrent en effet que le « gros » du trafic routier généré par l’extension de la gare est attendu côté Robien, d’où l’implantation de ces deux parkings sur les terrains encore vierges de construction.
Les conséquences sont de deux ordres : d’abord la coupure nord / sud est accentuée (une esplanade coûteuse côté centre-ville et un parking pas cher côté Robien), ensuite un flux routier accentué côté Robien, source de désagréments et de nuisances notamment pour l’artère de la rue Jules Ferry, axe majeur du quartier, et pour les immeubles donnant sur le boulevard Carnot.
Les propositions des intervenants à la dernière réunion du CAR ont tourné autour de deux idées. Supprimer ces parkings, en créant à l’extérieur des aires de parking et un système de navettes gratuites pour les usagers du train. Cette proposition coûte cher en terme de fonctionnement et cause un désagrément à l’usager. La deuxième proposition consiste à donner « une valeur ajoutée » à ces parkings en y ajoutant des bureaux. L’inconvénient de cette proposition est qu’elle ne résout pas non plus les inconvénients d’un flux routier augmenté par cette nouvelle zone d’activité même si l’idée d’une « valeur ajoutée » semble être séduisante pour le quartier.
Ces deux propositions donnent pourtant les termes de cette équation difficile. Il semble évident qu’il faut chercher à la fois, à réduire (et non supprimer) cette aire de parking et, dans le même temps, lui donner une « valeur ajoutée ». En terme économique ? En terme urbanistique ? Des bureaux ? Un parc paysager ? Qu’est-ce qui pourrait pousser les habitants du centre-ville à emprunter la passerelle pour venir dans le quartier Robien ?
C’est bien l’enjeu de la réflexion mais le terme de « gare routière interurbaine » montre bien que les problématiques dépassent le cadre du quartier Robien pour s’inscrire dans un schéma plus large qui est celui de la ville et de l’agglomération. Et c’est bien là que le bât blesse dans le projet tel qu’il est présenté.